Notes de l'éditeur : Il y a eu ce premier «
Document » qui lui était consacré en 2002 et, la même année, un petit livre d’artiste, «
Natchez », qui révélait ses liens avec la peinture chinoise. Mais voici aujourd’hui un corpus de 140 peintures visible au Centre PasquArt à Biel/Bienne (début 2009) et dans ce livre intitulé «Loyola ».
On retrouve ici la peinture de Zaech, toujours hantée par les fantômes de peintres espagnols, vénitiens et chinois, par la pure présence d’un plant de haricots, par le souvenir d’un une fossette entrevue il y a 10 jours ou 5 siècles. Mais pourquoi ce titre « Loyola » Que vient faire ici Saint Ignace, le fondateur de l’Ordre des Jésuites Zaech s’en explique à travers un entretien avec Florence Grivel : c’est une affaire de Contre-Réforme ! Celle que le peintre défend, au nom de la seule peinture, se fraye un passage à travers le Temps, par de vrais préjugés sexistes et par la fausse peinture d’histoire. Elle a ses apôtres : Goya, Titien, Hemingway, ses guerriers : les indiens d’Amérique, Lo P’in, Sollers, George Condo, et ses lieux saints : une rue de Chicago, le lac Léman déguisé en Mer de Chine.
La peinture de Zaech est sur le sentier de guerre. Son héros, Van, est un curieux personnage hispano-mi’kmaq, le visage peint, arborant sur la poitrine la croix rouge de l’Ordre de Santiago et sur la tête une coiffe de plumes d’aigle volée à la Reine des abeilles. Bref : un peintre.
Ce livre est publié par Niggli, inaugurant une nouvelle «collection art&fiction», avec le soutien de : Fondation Leenaards, Société
vaudoise des beaux-arts, Canton de Vaud, Commune de Montreux, Service culturel de la Ville de Vevey, Fondation Baccarini.
Stéphane Zaech, né en 1966 à Vevey. Vit à Montreux.