choisir la brièveté de l’écrit, blessure déjà soulignée
le moment où tout semble perdu, ébloui de grise lumière
imiter, dans l’écriture, la présence des mots
ce qui rapproche de l’écriture, sorti de l’espace, traverse la matière d’autres langages
le neutre devenu corps des couleurs dans un ciel délavé
quelque chose qui éclate, s’ouvre comme une fenêtre sur un reflet du dehors
les mots comme excédent de vie, résonance d’un emportement sur la matière dure du vide
la nuit, matière par défaut du sens
le besoin de prolonger, nouer en répétition sur un sens qui ouvre le dehors
visage dépassé, tourné dans sa disparition vers d’autres visages, d’autres mots
ce qui parle, regarde au loin d’une parole, dure dans l’esquisse d’un visage
l’image est le dos d’un regard tourné vers l’écriture
du sens
rien n’arrive
que les mots
écriture et peinture ont même horizon
écrire, peindre aveugle au voisinage de la lumière
la violence inverse sa lecture, révèle dans le non dit d’une image, dans un buisson de racines, inépuisable, la violence des mots
l’image est la matérialisation d’un espace, comme telle, indescriptible, objet d’une réflexion qui abolit un jeu de miroirs
fendre l’eau, son inviolabilité, sur la pierre d’effraction d’un pur désir
dissiper l’éclat des limites, qu’une chose puisse ou non ( dans une question ) s’avancer dans le sens d’une disparition
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