Nusch, portrait d'une muse du Surréalisme

Texte de Chantal Vieuille suivi de Les Collages de Nusch avec une présentation de Timothy Baum
Format : 18 x 24 cm
128 pages avec 50 photographies en N/B de Man Ray, Brassaï, Dora Maar, Lee Miller, Roland Penrose
Couverture quadrichromie. Reproduction recto d'un portrait de Nusch par Picasso.
ISBN : 978 2-9536249-0-8 / EAN 9782953624908

 

 

 

 

 

Man Ray, Nusch Éluard,1934

Maria Benz est née en 1906 à Mulhouse. Surnommée Nusch par son père, elle renait sous le nom de Nusch Eluard en devenant la seconde épouse du poète surréaliste Paul Eluard en 1934.

Femme d’une extraordinaire simplicité, ignorant l’ambition, elle consacra sa vie à l’amour et devint, malgré elle, la merveilleuse inspiratrice du poète et une figure emblématique du Surréalisme. Photographiée jusqu’au sublime par Man Ray, Brassaï, Lee Miller, Dora Maar, peinte et dessinée à plusieurs reprises par Picasso, elle fut un modèle, une muse, une icône. Envoûté par son charme délicatement sensuel, ému par sa grâce éthérée, Paul Eluard a célébré son nom, son amour et sa liberté jusqu’à ce jour de novembre 1946 où elle décèda brutalement d’une hemorragie cérébrale. Premier livre consacré à Nusch, voici le portrait richement documenté d’une femme d’avant-garde, amoureuse, sensible, élégante, silencieuse, voire effacée, qui inventa avec Paul Eluard un savoir-vivre ensemble d’une haute qualité, au nom de l’art, la poésie et la beauté.

 

Man Ray, Nusch au miroir,1935

 

Dora Maar, Les années vous guettent,1935

 

Picasso, Portrait de Nusch, 1936

 

Chantal Vieuille (Extrait)

Le Surréalisme n’a pas inventé Nusch. C’est Nusch, toute seule, par sa seule présence qui s’est imposée au Surréalisme, avec quelques atouts, parmi lesquels une présence douce, un sourire éclatant, des mains caressantes. Elle a inspiré, sans préméditation, une part créatrice non seulement à Éluard, à Man Ray, à Dora Maar, à Picasso, mais aussi au peintre Magritte qui a fait un portrait d’elle en 1936 à une époque où son oeuvre est inconnue ; à Salvador Dali qui a signé un dessin de Nusch ; à Roland Penrose qui en 1937 esquisse deux portraits, l’un à l’encre, l’autre au crayon ; au sculpteur Fenosa dont on retient un portrait en bronze de Nusch. Enfin, le peintre espagnol Joan Miro réalise une huile sur carton en 1937 intitulée Hommage à Nusch, titre probablement induit par Paul qui appelle « hommage » l’offrande de Nusch à un ami de Paul.

 


(1)Roland Penrose, Nusch et Paul,1937, (2) Anonyme, Louis Aragon, Elsa Triolet, André Breton, Paul Éluard et Nusch,1930

 

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