janv. 2005

La nouvelle année

A chaque nouvelle année, tout le monde pousse la chansonnette : un petit couplet par-ci, un refrain par-là , l'équipe d'Art Point France a choisi de vous offrir quelques douces ballades écrites par Pierre Givodan , une pointe d'espoir, une touche de blues, du texte et beaucoup d'images.

Et, que vive 2005!

C. P.

Celui ou celle qui aimerait mettre ces textes en musique ou les chanter, en lire d'autres, ils sont nombreux, peut contacter l'auteur :

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L'autoroute à l'envers


We can’t go home again
De l’inconvénient d’être.
Manset peut bien chanter
Et Wim Wenders filmer
On ne peut pas rentrer.

Il n’y a pas de chez soi .

Etre né pourquoi donc ?
Grandir avec Manset
Vieillir pas loin de Wim
On ne peut pas rentrer
D’chez soi il n’y a pas

Il n’y a pas de chez soi .

Mais y’a la voix de Bob
Mais y’ a le blues qui sonne
Mais y’a l’film de la vie
Qui tourn’à l’envers , oui
D’chez soi il n’y a pas

Il n’y a pas de chez soi.

Comme l’a écrit Milan
L’expérience d’exil est
Radicale, elle l’est.
De l’inconvénient d’être
Né dans le siècle, oui.

On ne peut pas rentrer.

We can’t go home again
Prendr’ l’autorout’ du Sud
A l’envers, essay’ donc
Essaye, oui essaye
Le vingtièm’ parallèle…

Etre né pourquoi donc ?

La route avec Arthur
Rimbaud évidemment
Y’a pas d’issue ici
Chemins qui n’mèn’ null’ part
Et des nuits d’insomnies.

On ne peut pas rentrer.

Au vingtièm’ c’n’était pas
Mieux , non ça n’l’était pas
Au dix-neuvièm’ non plus
D’mand’ à Baud’lair’ aussi
Pas non plus l’paradis

D’chez soi il n’y a pas.

Pierre Givodan

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Au bout d’la route


Y’a rien qu’des routes
qui font des boucles
comme des guitares
qui n’oublient pas
d’avoir la poisse,
d’avoir le blues.
Car ce sal’ soir
j’ai beaucoup d’ doutes
en songeant trop
au temps qui passe
et qui ravage
mêm’ les horloges.

Les aiguill’ tournent,
prendre la route.
Les feuilles tombent,
garder le ton.
Chanter pour soi
le blues du soir,
si par bonheur
c’est encore l’heure.

Y’ a rien qu’des doutes,
changer de route.
Aller ailleurs,
voir d’autre gueules.
Chercher l’printemps,
un autre temps.
Ne pas chercher
a tout quitter.
Suivr’ les oiseaux
qui chant’ pas faux.
Garder le rythme,
et puis le swing.

Garder la route
ne pas s’tromper.
Y’a des chansons
en bout de course.
Et puis soudain
j’la vois passer.
Plus de cafard,
nouveau départ.


Elle est p’t’être blonde
ou bien châtain.
A les yeux verts,
un air malin.
C’est mon étoile,
suivr’ son chemin.
Tenir la route
jusqu’au matin.
Sans aucun doute
c’est ma guitare,
qu’a fait l’travail.
Faut bien qu’j’y croie.

Quitter sa route
j’y pens’ mêm’ plus.
J’ai mêm’ plus l’temps
d’y mêm’ songer.
Y’a l’temps qui passe,
j’y pens’ mêm’ plus,
j’voudrais qu’ça casse,
j’suis accroché.

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