
mai 2006
Hommages à Chillida
Rendre hommage c'est presque toujours pour la société déclarer une dette, dire le regret d'une disparition, cerner des éléments de mémoire qui constitueront des souvenirs communs.
Mais lorsqu'un artiste rend hommage à un autre artiste, il est plutôt question pour lui de reconnaître que son oeuvre dialogue avec celle de son prédecesseur, s'en nourrit, la prolonge, la dépasse, y revient. Ils partagent les mêmes interrogations, ils vivent par des aller-venues la même histoire dans et hors du temps.
"A partir de l’espace
avec son frère le temps
sous la gravité insistante
avec une lumière pour voir comme je ne vois pas.
Entre le déjà plus et le pas encore
je fus placé.
L’étonnement devant ce que j’ignore fut mon maître.
Ecoutant son immensité.
J’ai tenté de regarder, je ne sais pas si j’ai vu." Chillida
Eduardo Chillida est mort en 2002. Toute son oeuvre témoigne de ses admirations, de son inscription dans l'histoire celle de son pays bien sûr mais aussi celle universelle de l'art.
A l'initiative du Guggenheim de Bilbao, Kosme Barañano, commissaire de l'exposition Hommage à Chillida a réuni les oeuvres de 45 artistes qui l'ont connu personnellement et qui dans leur langage, à leur tour rendent hommage au sculpteur basque. Plus qu'une exposition prétexte, c'est tout un pan de de la création que l'on donne à voir, la mémoire vivante de la peinture et de la sculpture de la deuxième moitié du XXème siècle.
Catherine Plassart
|
|
|
Nouveau sur le site
Claude Abad peinture

Agnès Gauthier peinture

|
|
|
Jocelyne Clemente
Peintures
"On est souvent saisi par l'aspect changeant des paysages dans la nature. Ceux de Jocelyne Clémente font image, ils racontent."

du 12 mai au 1er juillet 2006 Galerie Jacques Levy - Paris (3)
Lire : notre article
|
|
Hommage à Jean-François Revel :
"Le passager de la raison s'en est allé" écrit Pierre Givodan dans sa dernière Chronique intempestive sur www.artpointfrance.info : un hommage à un esprit indépendant, une conscience exigeante, une intelligence supérieure chez un homme de qualité.
Lire : l'article de Pierre Givodan
|
|
Un choix d'expositions en cours dans le blog d'Art Point France
Alain Signori voir, Jocelyne Clemente voir, Mario Prassinos voir, Nathalie Savey voir, Thierry Le Saec voir, K comme Kafka voir, Hans Hartung voir, Bang, Bang ! voir, Daphnée Corregan voir, Edouard Prulhière, Emmanuelle Villard voir, Vach'art voir, Jean Le Gac voir, Glissements de plans voir, Gaston Chaissac voir, Toucher l'indicible voir, Marie Sallantin voir, Les Portes ouvertes de Belleville voir, la Force de l'art voir,...
|
|
|
|
|
Chillida.
45 artistes rendent aujourd'hui hommage à Eduardo Chillida. Les oeuvres parlent avec force et simplicité du sculpteur ou l'évoquent dans le langage qu'a choisi chacun des artistes retenus pour cette présentation. "L'exposition illustre les affinités et la mémoire visuelle qui les lient au sculpteur basque et à son oeuvre. "
La raison d'être de l'exposition conçue par le Guggenheim de Bilbao se comprend facilement lorsque l'on mesure la quantité considérable d'hommages à des artistes que Chillida a lui même réalisée.
Plus de 80 sculptures, 58 gravures et deux dessins à des écrivains, des philosophes, des musiciens, dont il aimait le talent. Une interprétation des oeuvres avec sa propre sensibilité, quasi une appropriation parfois des Braque, Calder, Giacometti, Miró, Twombly, Vivaldi.
Rauschenberg, Georg Baselitz, Richard Serra, David Hockney, Eduardo Arroyo, Yves Dana, Zao Wou Ki, Sean Scully, Per Kirkeby, Manolo Valdes, A R Penk, Anthony Caro, Tony Cragg Antoni Tapies, Ron Kitaj, Christo, ... les 45 artistes réunis au Guggenheim de Bilbao à l'instar de celui qu'ils admirent et qu'ils ont connu personnellement transcrivent à leur tour dans leur langage l’oeuvre du sculpteur basque.
|
|
Chillida
Du 5 avril 2006 au dimanche 11 juin 2006
Musée Guggenheim Bilbao
voir aussi : le site de Guggenheim Bilbao
|
|
|
|
|
Années 50

Alfred Manessier L'Hiver , 1950 Huile sur toile, 131 x 163 cm
Lyrique et abstraite l'Ecole de Paris s'épanouit après la Libération. Elle est parisienne mais aussi superbement internationale : Zao Wou-ki (Chine), Hans Hartung et Wols (Allemagne), Vieira da Silva (Portugal), Lanskoy et Poliakoff (Russie), Atlan, Debré, Soulages, Schneider, Bazaine, Estève, Tal Coat, André Bissière, Manessier (France)...
Le Musée du Luxembourg présente du 26 avril au 6 août 2006 une remarquable exposition titrée L'envolée lyrique, Paris 1945-56
Musée du Luxembourg 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris,
Ne pas manquer de visiter le site du musée qui présente en images la quasi totalité des oeuvres de l'exposition
|
|
Modernism : concevoir un nouveau monde 1914-39

L'exposition du Victoria & Albert Museum nous fait parcourir le chemin qui part du moderne ( les années 1914 - 1939 ), passe par le modernisme pour aboutir à notre culture visuelle contemporaine et expliquer notre environnement.
Victoria & Albert Museum Cromwell Road, Londres, du 6 avril au 23 juillet
voir (c'est un peu compliqué) la présentation de l'exposition sur le site du musée
|
|
François Pinault, le marchand de Venise
Pour inaugurer la Fondation François Pinault qui vient de s'installer sur les bords du Grand Canal à Venise dans le Palazzo Grassi, du 30 avril au 1er octobre 2006 l'exposition « Where are we going ? » présente un choix d'oeuvre du collectionneur français que l'on pourrait, pourquoi non, désormais appelé le marchand de Venise.
En savoir plus : notre article dans le blog
|
|
|
|
Tous les endroits sont parfaits :

Hommage à Braque acier 1990
|
|
|
"Je suis de ceux qui pensent, et pour moi ceci est très important, que nous, les humains, sommes de quelque part. L’idéal est que nous soyons de quelque part, que nous ayons nos racines quelque part, mais que nos bras parviennent à embrasser le monde entier, que les idées de n’importe quelle culture nous soient profitables. Tous les endroits sont parfaits pour celui qui sait s’y adapter, et moi, ici, dans mon Pays Basque, je me sens à ma place, comme un arbre adapté à son territoire, sur son terrain, mais dont les bras s’ouvrent au monde entier. J’essaie d’accomplir l’oeuvre d’un homme, la mienne, parce que je suis moi, et puisque je suis d’ici, cette oeuvre aura des nuances particulières, une lumière noire, qui est la nôtre." Eduardo Chillida
|
|
 |
|
A la Fondation Eduardo Chillida :
L’exposition “Chillida. Hommages” est composée de plus de 40 pièces, toutes réalisées par l’artiste dans le but de manifester son admiration, son amitié et sa reconnaissance vis-à-vis de différents artistes et/ou amis (Balerdi, Brancusi, Calder, Giacometti, Miró, Gris…), mais également de certains éléments propres à la nature. Les différentes oeuvres exposées (acier, albâtre, et papier) sont visibles à l’extérieur comme à l’intérieur de la Ferme Zabalaga. Dans l’Exposition on peut trouver des œuvres comme: « Argian – Homenaje a Cy Twombly « (eau-forte 1989), « Homenaje a Goethe V » (albâtre 1979 ), « Estudio Homenaje a Calder (acier 1979), « Saludo a Giacometti » (acier 1992), « Estela a Agamennon I (acier 1981), « Homenaje a Barandiaran ( Lurra G- 161 1989), « Homenaje a Vivaldi (ardoise 1954), « Estudio Homenaje a Rodríguez Sahagún (acier 1992), « Homenaje a Nicanor Zabaleta ( 1992)…
|
Du 04 avril au 25 septembre 2006
“Chillida. Hommages”
Musée Chilida Leku
Bº Jauregui, 66 E-20120 Hernani. Gipuzkoa. Espagne
voir aussi : notre dossier Eduardo Chillida, le site de la Fondation Eduardo Chillida
|
|
L'actualité des expositions
Un choix d'expositions à Paris et en région dans l'agenda du site leur présentation dans le blog de Art Point France
|
|
|
|
|
Poésie :
Devant le ciel
Les commencements de la vie ne sont pas les débuts de la vie, mais plutôt ceux de l'émerveillement.
Emerveillement devant le ciel et puis
- tu n'expliqueras jamais et pourquoi d'ailleurs ? -
les aspirations de chacun
A dépasser le sol et exercer sa force
A s'élever.
Il n'y a pas de volonté de dominer
- et quoi d'ailleurs ? -
pas de désir de puissance.
Tu n'as jamais cherché les richesses d'ici bas.
Par orgueil peut-être ou par folie.
Pas de séparation entre l'ici et l'ailleurs pourtant
Et c'est tout le paradoxe.
Est-on plus près de la vie pour autant ?
Tu retourneras un jour à la jeunesse qui passe
Et tu verras la racine des choses.
Tout cela sans promesse pourtant.
Pierre Givodan
voir aussi : notre dossier Pierre Givodan
|
|
|