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James Ensor (1) La Mort et les masques 1897, (2) Ensor aux masques 1899 - détail, (3) Squelettes se disputant un hareng saur 1891 Le grand carnaval. Qu'est-ce qui fait qu'une oeuvre ancienne peut-être perçue comme actuelle ? Plusieurs réponses viennent à l'esprit. Mais lorsqu'il s'agit de la peinture de James Ensor, une évidence prend forme. L'état social de la fin du XIXème siècle qui "remuait les tripes" de l'artiste belge est plus de cent ans après, inchangé, voire pire. La critique acerbe et cinglante de Ensor, dans ses peintures de 1887 à 1899 pointe la vanité et l'absurdité du monde. Sans surprise, cette critique là, va comme un gant au grand carnaval d'une société actuelle qui vacille sous le poids des contradictions politiques. Le vocabulaire d'Ensor, " foudroiement", "exil" , "rejet" est bien celui d'une modernité lâche, aux visées dérisoires. Les couleurs poussées au plus vif mettent en relief des personnages chez lesquels l'omniprésence du désir de mort est dissimulée derrière le sarcasme et l'insolence. Caricatures d'eux-mêmes, ces génies saugrenus ou sardoniques apparaissent burlesques et macabres. Bientôt toutes les choses qui nous sont familières seront vidées de leur contenu. "Le monde à l'envers" (Ensor) n'offrira plus que d'innombrables coquilles vides. La comédie humaine éclate en fanfare avec une cruauté presque intolérable dans cette période de l'oeuvre du peintre. Les individus en foule se serrent les uns contre les autres. Manipulés, ils s'inventent, masques à l'appui, des individualités de pacotille. Mais toujours plus stéréotypés, ils s'agglutinent en cohues le plus souvent gouvernées par la peur. Valeur d'échange et de coopération semblent définitivement des parodies d'une notion ancienne de solidarité. Mettre en scène le grotesque comporte toutefois une part de jeu. Aussi ai-je l'idée d'un pari. Si la rétrospectve James Ensor du Musée d'Orsay devait avoir le succès annoncé, il s'expliquerait de mon point de vue par une forme de réponse accordée à travers le temps, à nos interrogations et nos angoisses. Ensor manie l'ironie, la dérision et l'autodérision comme un saltimbanque lance les couteaux dans une foire. Il mêle le cocasse au terrifiant, le rire à l'effroi. La folie est sous-jascente, la colère et la rage bien réelles. Catherine Plassart Exposition James Ensor 20 octobre 2009 - 4 février 2010 Musée d'Orsay Paris
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ZOOM |
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Françoise Ducret
Maya Mémin
Yves Hasselmann
August Sander
Bertrand Flour Linda de Messay |
De la peinture et du tissus Françoise Ducret Oeuvres textiles du 1 er octobre au 1er novembre boutique Un jour à L'Isle sur la Sorgue (84). De la peinture et des livres Maya Mémin Fragments d'Icarie du 22 octobre au 14 novembre à la Bibliothèque des Amours Jaunes - Morlaix (29) et du 17 octobre au 30 novembre 2009 Galerie Les Stèles au Huelgoat (29). Barbara Schroeder "Paradis végétal" du 23 octobre au 21 novembre à la Galerie Elsa Lorent - Vienne (38). De la peinture et du métal Yves Hasselmann INSOLITES à la Biennale des arts plastiques de Besançon les 23, 24 et 25 octobre et au Salon d'art de Seloncourt du 7 au 22 novembre (toiles). De la photographie August Sander Voir, observer et penser du 9 septembre au 20 décembre à la Fondation Henri Cartier-Bresson- Paris (14). Des chroniques Christopher Warren L'empreinte analytique par Frédéric-Charles Baitinger. Linda de Messey ou le désir d'objet par Frédéric-Charles Baitinger. Malraux avec les peintres de Saint Soleil ou Le dernier voyage d'André Malraux en Haïti par Pierre Givodan. Nouvelles vitrines Bertrand Flour Digital image PatricK Santus peinture, dessin Des expositions : Les "Liens de papiers" de Marie Th. Herbin, Frédérique Lelous-Delpech, Marie Renaudin du 10 octobre au 4 novembre au Palais du Roi de Rome à Rambouillet. "La part de l'irréductible " de Patrick Santus , c'est un ensemble de portraits d' A. Artaud et de S. Freud, à voir du 15 au 28 octobre à la Galerie L'air du temps à Dijon. Franta expose peintures, sculptures, dessins à la galerie Saint-James à Bouliac (33) du 17 septembre au 31 décembre. "La mer comme un poème" de Raoul Gaillard c'est jusqu' au 29 novembre à la Maison Prébendale à Saint-Pol de Léon (29). Les grands croquis de Florence Grenot sont à voir jusqu' au 15 novembre au 140 à Salon de Provence (13). L'exposition Claude Ribot Dessins et sculptures se poursuit jusqu'au 21 novembre 2009 à l'Hôtel de Ville du Mans. Dans les musées : Exposition "Fractal Flowers in vitro" de Miguel Chevalier du 21 septembre 2009 au 3 janvier 2010au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris (3). "Les rois ont perdu leur couronne pour un chapeau" de François Dilasser au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux du 1er oct. 2009 au 31 janvier 2010. Avec Robert Longo, une réflexion sur le monde, au Musée d'art moderne et contemporain de Nice jusqu'au 20 décembre. L'oeuvre de Soulages est présentée du 14 octobre 2009 au 8 mars 2010 Galerie 1 du Centre Pompidou à Paris. "Réalité abstraite" de Albert Oehlen, un des peintres allemands les plus significatifs de sa génération, c'est du 1er octobre au 3 janvier 2010 au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris . Les polyptyques de Joan Mitchell sont à voir jusqu'au 31 octobre au Musée des Impressionnismes à Giverny. Des événements :
focus original lithography , un RENDEZVOUS art project , une série d'exposititions itinérantes en Afrique du Sud. "Veilhan Versailles" de Xavier Veilhan. se poursuit jusqu' au 13 décembre au Château de Versailles.
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Foires, Salons |
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Livres - Multiples, 4ème Salon de la petite édition d'artiste, à Morlaix les 31 octobre et 1er novembre. Paris France Belgique |
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