Presse :
Libération , jeudi 3 juillet 2003
Sébastien Pignon illustre huit nouvelles inédites d'écrivains algériens : Azouz Begag, Jamel-Eddine Bencheikh, Albert Bensoussan, Malika Bey, Vincent Colonna, Mohammed Kacimi, Noureddine Saâdi, Leïla Sebbar. Les cafés sont en France, et les Algériens fatigués, vieillis d'y être venus jadis pour y travailler. Pignon donne à leurs visages tristesse, douceur et dignité.
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note de l'éditeur :
Les Algériens de la première génération immigrée en France se rencontrent encore dans les cafés où ils bavardent et jouent aux cartes et aux dominos, entre hommes, sans famille ni enfants, après des années de travail en France.
Algériens de la première génération, grands-pères, pères, oncles, cousins des jeunes nés en France.
Ceux qui ont donné au pays d'accueil jeunesse, énergie, savoir-faire,
Ceux qui ont choisi de rester dans le pays de leur travail, de leurs amours heureuses ou malheureuses, de leur famille, reconnaissante ou ingrate,
Ceux qui ont observé modestie, réserve, discrétion, durant des décennies, dans l'exil,
Ceux-là, souvent seuls aujourd'hui, on ne les a pas vus (ils travaillaient pourtant au vu de tous, chantiers, bâtiment, voierie…) parce qu'ils se sont rendus invisibles, contrairement à leurs enfants.
Ils se retrouvent dans les cafés, ils bavardent, ils rient, ils crient, ils jouent aux cartes, aux dominos, ils boivent du café, du thé, de la bière, loin de la maison de leur mère, de leur femme, ils sont nostalgiques ou non.
Des écrivains leur donnent une place dans la littérature, on les entend, on les écoute, on s'émeut…
Des dessins donnent à voir, sur le vif, dans leurs lieux de vie, les cafés, leur maison désormais, des hommes qui vivent et qui mourront en France, leur pays, avec l'Algérie comme terre imaginaire.
Leïla Sebbar a rassemblé dans ce livre huit textes brefs de huit écrivains algériens :
Azouz BEGAG,
J-E. BENCHEIKH,
Albert BENSOUSSAN,
Maïssa BEY,
Vincent COLONNA,
Mohamed KACIMI,
Noureddine SAÂDI,
Leïla SEBBAR.
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