Le lien invisible

28,5x12 cm couverture cartonnée, entoilée sous jaquette texte imprimé de manière numérique sur papier Dorée 17 pages, 4 peintures originales 5 exemplaires numérotés et signés par les auteurs


prix : 300 €

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le rien des mots est toujours autre, imprévisible condensation d’une parole toujours en retrait d’elle-même

l’invisible est encore le visible, le même mot pour dire une chose après sa disparition

se retrouver, dans une voix accordée, pour pouvoir s’absenter
la précipitation, l’insaisissable des mots

le sens de l’irréalité apparaît en dehors de la réalité, dans la chute du regard

les mots du non sens se réveillent en repassant par la question du sens

la pensée est un deuxième cercle dans l’intelligence de l’écriture

décevoir, rentrer dans cet ailleurs

l’écriture est souvent le biais d’une autre intelligence, sans division apparente, d’un mot pour un autre

l’impondérable, au contact des mots, renouvelle sa durée

les mots veillent en dehors de la pensée

l’écriture est écriture, non pas en dehors des choses, mais en dehors de la parole

toute chose pour être dite doit sortir d’elle-même, s’absenter à elle-même

le monde se perd dans les mots en se quittant lui-même, ou en devenant présent dans un monde absent

certaines phrases ne voient pas plus loin que leur répétition sur d’invisibles reliefs
le non dit de l’écriture est celui là qui ajoute une présence aux mots

l’écriture devance ses traces, anticipe son écriture sous le mot levé d’une ombre

le sens est la réalité qui manque à la plénitude du réel
les choses n’auront pas bougé, lorsqu’il n’y aura plus que le monde pour voir une réalité dans sa chute

les mots permettent de voir, d’une certaine manière, ce qu’on ne peut pas dire, ou ce qui se dit plus loin

on choisit toujours ce qui est la restriction d’une totalité absente

la mort n’engage pas le désir à nommer des ombres dans l’ensemble des possibilités

l’horizon n’est pas une poésie des lointains, mais une neutralité, un refus de rêver réellement la réalité
il y aura toujours des yeux pour voir, s’abîmer dans la pensée d’un monde entouré d’obscurité

le monde est un tout autre monde, où plus rien d’identique à soi n’arrive à aiguiser la vigilance du regard

la réalité tombée au fond de l’absence continue d’être la réalité
le monde sera toujours là, l’enceinte d’un lieu inhabité

les murs hors présence apparaissent dans la profondeur d’une absence

l’écriture toujours déviée, trouve sa justesse en disant autre chose, le vis-à-vis des mots

la mort n’atteint pas les choses, en ce sens que la réalité n’est pas nécessairement habitée

le vide est l’unisson du monde réel

l’intraduisible, l’apprivoiser dans une forme qui laisse filer son instinct

l’écriture est donnée, par ce don d’épuisement du réel questionne l’écriture

dans l’écriture pour l’écriture coexiste la possibilité d’un dialogue, d’une présence à côté des mots

l’écriture, dans ce voisinage, est le lien invisible d’une lecture
les mots écrits n’arrêtent pas le sens, le tirent vers l’écriture

les mots doivent s’opposer à la réalité, à la douleur de la pensée

le mot est seulement l’ici du lieu, l’ici d’une écriture

la mort est le désir d’autre chose qui résonne comme un mot

la pensée est inépuisable dans la non pensée des mots