évaporé dans sa robe, sorte de buée rouge dans une condensation de fumée, de parfum
son œil est une paupière dans l’intensité d’un rayon lumineux, un silence habillé par des lèvres
rougit à la confusion d’autre chose comme la fumée d’une blessure qui ouvre son sang
l’âme est une apparence, la transition d’un jeu de miroirs entre une image trompeuse et une image vraie
buvard qui boit en coupe, dans une oblique lumière, son corollaire d’ombre
le cycle menstruel des saisons, le sang de la terre
l’objet d’écriture est la matérialisation d’un regard
l’abstraction suspend la métaphore, la reporte sur quelque chose d’indéterminé
l’objet est un mouvement d’écriture, une forme arrêtée dans une superposition d’images
épouse son objet dans l’arrondi d’une forme pleine, comme un voile à l’enforme d’un souffle
l’objet est une limite jamais comblée, évaporé dans l’image, un climat
raciné dans un nœud de terre
le dessin détache les couleurs
l’image est l’œil informé d’une mémoire où persistent les couleurs, la lumière
rouge en cape dans l’illusion tauromachique que quelque chose est passé à côté
la peinture est un objet qui esquive sa propre image
l’objet peint est incontournable dans la profondeur démasquée des couleurs
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