POST/AVANT

"Roads"

livre d’artiste constitué d’un texte inédit écrit par Tony Soulié et Patricia Erbelding accompagné de quatre œuvres originales de Tony Soulié et de quatre œuvres originales de Patricia Erbelding. L’ensemble comprend 13 pages, imprimées au jet d’encre sur papier Arche 220 gr blanc. La couverture est formée de deux bandes de caoutchouc épais noir, cousues avec les pages du livre comme les cahiers japonais. Le titre du livre est écrit à l’huile rouge sur la couverture. Les dimensions du livre sont :40x15x1 cm. L'ensemble des 10 livres numérotés et signés de 1 à 10 constituant l'édition originale. Tous les exemplaires sont signés au colophon par les auteurs. Achevé d'imprimer et de réaliser en 1999 à Paris

prix : (épuisé)
 
Extrait du texte de Tony Soulié et Patricia Erbelding

« The road passes by
shaken desert
at the horn of the hurricane…”

Commentaires

On pourrait presque parler d’une image « archaïque », la route de « Roads » est la route mythique, celle du voyage dont la destination importe peu. La route des mythes fondateurs du grand ouest américain et de Jacques Kerouac. Le texte emprunte à la méthode des « cut-ups » de William Burroughs, il s’éparpille sur une cartographie floue, la piste est volontairement brouillée. Les photographies retravaillées des deux artistes n’apportent aucun éclaircissement sur cette géographie trouble, seuls comptent le paysage et ses routes sans fin. Le voyage est avant tout imaginaire, symbolique. La couverture par ses dimensions et sa matière évoque à la fois le bitume de la route et le caoutchouc du pneu d’un véhicule.

Extrait de l’article Gilles Kraemer paru dans la revue Arts et métiers du livre N°216 :
« …Le carnet de voyage à la couverture de caoutchouc ne livrera jamais le secret de ce dernier cliché. Ceux qui l’ont écrit et accompagné d’images ont disparu dans le désert de l’Atlas, du Grand Canyon ou d’Espagne. Fermé, abandonné dans un fossé, le livre continuera toujours à cacher ce qu’il sait de cette route mythique que nos voyageurs empruntèrent. Ne reste plus que la souvenance de la distance, de l’éloignement, de la signalétique. »