FOCUS (5)

L'aventure est partout et sur le Net...
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La Galerie Art & Essai et le FRAC de Bretagne présentent
Jean Le Gac La poursuite
L'histoire ne se répète pas, les épisodes se suivent mais ne se ressemblent pas ; les mêmes questions se posent toujours, allègres, lancinantes, d'autres voient le jour, sagaces, ironiques. Depuis les années soixante, Jean Le Gac interroge les relations entre l'art et le réel, le vrai et le faux, le récit et la vie. La poursuite est cette recherche paradoxale qui unit sans hiatus ce qui était à ce qui est, le même et l'autre, ici et là-bas. Cette expérience du temps est au cœur de son œuvre plurielle qui croise les mots et les images au même titre que la raison et les songes. Elle prend forme dans les aventures d'un peintre intercalaire aux prises avec la création qu'il met en scène. De série en série, les perspectives se déplacent, les points de vue s'inversent : échappées cavalières, rencontres fortuites, dénouements différés, gestes suspendus, les rebondissements sont toujours "à suivre".
Christophe Viart
Galerie Art & Essai Université Rennes exposition du 13 janvier au 18 février 2005
>>> voir aussi notre dossier Jean Le Gac
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L'aventure est partout
Nous qui sommes coincés là où nous sommes ponctuellement, perpétuellement, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, nous nous tournons vers les poètes de l'aventure, parce que bien qu'immobiles, comme eux nous nous interrogeons sur le rapport de l'homme à l'infini.
D'ailleurs, pour certains comme Perec que l'extraordinaire laisse froid, l'aventure est au coin de la rue (Espèces d'espaces).
Pour Michaux, "peindre, composer, écrire : se (me) parcourir. Là est l'aventure d'être en vie." (Passages)
Pourtant, le propre de l'aventure est de repousser les limites des territoires, de nous transporter toujours plus loin.
Ainsi, l'aventure se rencontre aujourd'hui au détour de la toile, espace dont l'immensité recèle ses îles au trésor.
Mais l'aventure porte aussi en elle, les germes de la recherche du pouvoir, de la quête de puissance. L'artiste porte un regard critique sur les folles destinées. Avec lui, grâce à lui, défions nous du pire.
Quoi qu'il en soit, "l'aventure, c'est l'aventure", dans la vie, dans les livres comme sur le Net.
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L'aventure d'un tableau
" Angelus Novus " de Paul Klee (Aventure d'un tableau par temps de catastrophe) de Pierre Givodan
>>> lire le texte
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L'aventure du Net
Servovalve de Grégory Pignot
Le site Servovalve de Grégory Pignot est à visiter, il nous fait entrer dans un imaginaire nourrit de nouvelles technologies. Il explore tous les directions de l'art numérique, magma, labyrinthe, virus, cellule, espace urbain.. Une synthèse expérimentale d'une implacable simplicité entre le son, l'animation et le texte
>>> voir
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L'aventure du pouvoir
Vuk Vidor et Kunstmachine
Les quatre cavaliers de la serie "Eldorado" de Vuk Vidor font partie de l'ensemble des travaux placé sous l'étiquette "Kunstmachine". Ils utilisent l'iconographie traditionnelle de la représentation du pouvoir (le portrait équestre d'un roi) afin d'interroger quels sont aujourd'hui les sources et les lieux de puissance et de richesse. Les portraits détournés de Goya ou Velasquez représentaient les nobles qui avaient établi leur richesse et leur pouvoir grace aux guerres, croisades et souvent grâce aux pillages des nouvelles terres conquises. Le rêve des conquistadores de l'Eldorado est aujourd'hui toujours valide...
La galerie Valérie Cueto présente en permanence les oeuvres de Vuck Vidor
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L'aventure en quelques livres d'artiste (diffusion Art Point France)
Texas Junction livre d'artiste de Patricia Erbelding et Tony Soulié
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L'aventurier-roi
Joseph Conrad est un immense écrivain. Il nous conduit à la source de l'aventure, le roman et nous montre sa défaîte, le réel. Il a influencé et inspiré cinéastes et écrivains tout au long du XXième siècle : Gide (Voyage au Congo), Hémingway, Malraux, Cendrars, Coppola, Wim Wenders, Echenoz aussi, (L'équipée malaise)...
Chez Joseph Conrad, l'action aventureuse est confrontée au réel et prend sa dimension dramatique. Elle broie les rêveurs et les faibles (Lord Jim, Almayer) et présente les forts, comme des monstres (Gaspar Ruiz, Kurtz, Mac Whirr). L'aventure est désormais engagée dans le monde, les actes des personnages dans un système social et politique plus vaste.
Quand l'aventurier roi ne fait d 'autre expérience que celle de l'abîme, il se transforme en monstre.
Il faut tout lire de Conrad. De plus, tout est disponible en édition française courante.
>>> fichier auteur
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L'aventure du numérique
Ce site est une retranscription par Chupacabras de l'installation Une femme de Trente ans de Mireille Loup, alliant la photographie, la vidéo et la narration.
>>> visiter
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Espèce d'espace
L'aventure, Georges Perec l'a lue avant de la vivre puis il l'a vécue sur le mode de l'écriture. Comment?
Il n'a jamais écrit deux livres qui se ressemblent, il n'a jamais été tenté de répéter une formule, un système ou une manière. Ses approches du réel sont multiples : sociologique, autobiographique, ludique, romanesque.
un extrait :
"C'est couché à plat ventre sur mon lit que j'ai lu Vingt ans après , L 'Ile mystérieuse et Jerry dans L'Ile . Le lit devenait cabane de trappeurs, ou canot de sauvetage sur l'Océan en furie, ou baobab menacé par l'incendie, tente dressée dans le désert, anfractuosité propice à quelques centimètres de laquelle passaient des ennemis bredouilles. J'ai beaucoup voyagé au fond de mon lit. J'emportai pour survivre des sucres que j'allai voler dans la cuisine et que je cachai sous mon traversin (ça grattait...). La peur, la terreur même, était toujours présente malgré la protection des couvertures et de l'oreiller."
Georges Pérec, Espèces d'espaces, Paris, Éditions Galilée, 1974
>>> pour en savoir plus consultez le fichier auteurs
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