M 
Mandiargue André-Pierre de
Marsé Juan
Maulpoix Jean-Miche
Michaux Henri
Milovanoff Jean-Pierre
Mizon Luis
Morand Pau
N 
Noël Bernard
O'Connor Flannery
Ollier Claude
Ortlieb Gilles
Ostende Jean-Pierre
 P
Pantin Yolanda
Perec Georges
Pessoa Fernando
Plassart Catherine
Plath Sylvia
Prigent Christian
Q
Queneau Raymond
 
R
Raillard Georges
Ramos Rosa Antonio
Reut Tita
Rilke Rainer Maria
Rougé Erwann
Rouzeau Valérie
S
Sacré James
Sagot-Duvauroux Caroline
Sampiero Dominique
Sebbar Leila
Serena Jacques
Soïmé Jean-Paul
Soseki Natsume
Stétié Salah
T
Torreilles Pierre
V
Valdes Zoé
Valente José Angel
Verheggen Jean-Pierre
Vernet Joë
Viarre Guy
Vidal Jean-Pierre
W 
Waren Louise
Wateau Patrick
Woolf Virginia
Z 
Zagdanski Stéphane

 

Octavio Paz

 

Octavio Paz

Octavio Paz naît le 31 mars 1914 à Mixcoac, un village qui fait aujourd’hui partie de Mexico (Mexique) pendant la révolution. Son grand-père paternel était un intellectuel libéral d'importance qui fut un des premiers romanciers à écrire sur les Indiens. Grâce à lui et à sa généreuse bibliothèque, Octavio Paz entre très tôt en contact avec la littérature. La lecture de Proust est une révélation.
Son père, Octavio Paz Solórzano, est un journaliste politique très actif et avocat qui, avec d'autres intellectuels progressistes, rejoint le mouvement dirigé par Emiliano Zapata. Il fut même le secrétaire de celui-ci. Josefina Lozano, sa mère, est une Espagnole issue d’émigrés andalous. La famille Paz s’exile aux Etats-Unis quand Zapata est assassiné. A leur retour, Octavio Paz étudie le droit et la littérature à l’université, mais refuse de passer ses diplômes. Son ambition est d’être poète.
A dix-sept ans, Octavio Paz fonde une revue d'avant-garde dans laquelle paraîssent ses premiers poèmes deux ans plus tard. Il crée une école pour jeune travailleurs. En 1933, il publie son premier recueil : Luna Silvestre. Plus tard, partant en Espagne notamment à Valence pour la guerre civile, il rencontre Pablo Neruda avec lequel il se lie d'amitié, lequel l’encourage à l’écrire. Soutenant la lutte des républicains et le combat antifasciste, il participe au Second Congrès International des Ecrivains Anti-Fascistes. Il rencontre André Malraux et André Gide. En 1937, il se marie avec Elena Garro, écrivain mexicaine. Ils divorceront en 1959. Deux enfants, Jésus et Helena, naîtront.
De retour au Mexique en 1938, il participe très activement à la revue « Taller », atelier, (1938-1941) dont il est un des fondateurs et qui est dirigée par Rafael Solena où l'on découvre tous les jeunes poètes de cette génération et une nouvelle sensibilité littéraire.
En 1943, il voyage aux Etats-Unis où il s'immerge dans la poésie moderne anglo-américaine. Deux ans plus tard, il entre dans le corps diplomatique mexicain et se retrouve en France en 1946, où il écrit son étude fondamentale sur l'identité mexicaine : Le labyrinthe des solitudes qui sortira en 1950. En outre, il participe activement à des publications émanent des mouvements surréalistes avec André Breton et Benjamin Peret. Ce dernier traduira Pierre de Soleil qui voit le jour en 1957 et paraît dans son recueil Liberté sur paroles qui rassemble ses poèmes écrits entre 1935 et 1957. Ce poème réfère à la planète Vénus, un symbole du soleil et de l’eau dans la mythologie aztèque et la déesse de l’amour pour les Occidentaux : une ode à l’érotisme.
Dégoûté par Staline, il rejette la gauche quand la guerre froide commence. Par ce parti pris, il se différencie radicalement de Pablo Neruda qui reste communiste toute sa vie et de Gabriel Garcia Marquez qui défendit la révolution cubaine. L’amitié de Paz avec ceux-ci en souffrira.
Sa carrière diplomatique se poursuit en Inde, en Suisse et au Japon.
En 1962, Octavio Paz est nommé Ambassadeur du Mexique en Inde. C'est un moment important de sa carrière pendant lequel il écrit plusieurs livres dont Le singe grammairien. Il rencontre la Française, Marie-José Tramini qu’il épouse en secondes noces. Il compose Courant alternatif, un recueil d'essais littéraires et politiques en 1967 et deux recueils sur Claude Levi Strauss (1967) et Marcel Duchamp (1968). On sent l’influence de l'Orient qu’il habite depuis des années dans un recueil comme Versant Est (1969) qui réunit ses poèmes écrits en Inde.
Il démissionne de son poste d’ambassadeur en 1968 comme signe de protestation contre la violente et sanglante répression de son gouvernement contre les étudiants de Tlatelolco durant les Jeux Olympiques de Mexico.
De 1968 à 1970, Paz est professeur de littérature sud-américaine dans les universités de Texas, Austin, Pittsburgh et Pennsylvanie. Il enseigne également à Harvard et Cambridge de 1971 à 1972. Pendant ces années, il écrit, entre autres, Posdata (1970) : une interprétation des erreurs du système politique mexicain et sa relation à la culture.
Depuis lors, Octavio Paz se consacre à son travail d'éditeur, ayant fondé deux revues consacrées aux Arts et à la Politique : "Plural" (1971-1976) dans laquelle collaborèrent certains des écrivains les plus importants de la génération qui lui succéda et "Vuelta" (1976) qu’il dirigera jusqu’à la fin de sa vie.
Los Hijos del Lomo (1974) explore l’histoire de la poésie moderne du romantisme allemand à l’avant-garde des années 50. Même si Paz était connu comme un défenseur du néo-libéralisme, il critique la faiblesse de ce type de démocratie dans Tiempo nublado (1983), La otra voz (1990) and Itinerario (1993).
En 1980, il reçoit le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université de Harvard. Il reçoit le Prix Cervantes en 1981, la plus prestigieuse récompense du monde hispanophone, et le prestigieux Prix Neustadt en 1982.
Mais sa plus grande récompense, c'est en 1990 qu'il l'obtient : Octavio Paz reçoit le Prix Nobel de Littérature.
Dans Le signe et le grimoire, essais sur l’art mexicain (1993), Paz traite de l’art pré-colombien, il contemple aussi les peintures de Rufino Tamayo et de Frieda Kahlo.
En 1996, un incendie dans son domicile détruit une bonne partie de ses livres et de ses tableaux. Sa dernière apparition en public a lieu en décembre 1997 lors de la cérémonie pour l’ouverture de la fondation portant son nom en présence du président Ernesto Zedillo
Et quand il s'éteint le 19 avril 1998, les plus grands auteurs actuels sont unanimes pour lui rendre hommage : "Je crois qu'avec Octavio Paz disparaît une des plus grandes figures de la culture contemporaine. En tant que poète, essayiste, penseur, il a laissé une trace profonde, et des admirateurs, et des adversaires émus par ses idées, ses images esthétiques, et les valeurs qu'il défendait avec intelligence et passion..." (Mario Vargas Llosa)

 

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Bibliographie sélective

 

Adami
La ligne narrative
"En Puisaye" cahier n° 11.
éditions RLD 2003

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Alechinsky
Une peinture etc...
"En Puisaye" cahier n° 3.
éditions RLD 1997

voir l'ouvrage

(Diffusion Art Point France)

 

Bibliographie

 

Œuvre poétique
1957 - Piedra de sol (Pierre de soleil)
1958 - Libertad bajo palabra (Liberté sur parole)
1962 - Salamandra
1969 - Ladera Este (Versant Est).
1976 - Vuelta
1987 - Árbol Adentro (L'arbre parle)
1972 - Le singe grammairien, traduction française de Claude Esteban, publiée par Skira, dans la collection "Les sentiers de la création". La version espagnole, El mono gramático, ne fut publiée qu'en 1974.
Sous le titre El fuego de cada día (Le feu de chaque jour) Paz a effectué lui-même une sélection de ses poèmes.


Essais
1950 - El laberinto de la soledad (Le Labyrinthe de la solitude)
1956 - El Arco y la Lira (L'Arc et la Lyre)
1957 - Las peras del olmo
1965 - Cuadrivio
1966 - Puertas al Campo
1967 - Corriente Alterna
1967 - Claude Levi-Strauss o el nuevo festín de Esopo
1968 - Marcel Duchamp o el castillo de la Pureza, réédité et augmenté sous le titre Apariencia desnuda (1973)
1969 - Conjunciones y Disyunciones
1969 - Postdata, prolongement de "El Laberinto de la Soledad"
1973 - El signo y el Garabato
1974 - Los Hijos del Limo
1979 - El Ogro Filantrópico
1979 - In-mediaciones
1982 - Sor Juana Inés de la Cruz o las trampas de la fe (Sor Juana Inés de la Cruz ou les pièges de la foi, 1987)
1983 - Tiempo Nublado (Une planète et quatre ou cinq mondes. Réflexions sur l'histoire contemporaine).
1983 - Sombras de Obras
1984 - Hombres en su Siglo
1990 - Pequeña Crónica de Grandes Días
1990 - La Otra Voz
1991 - Convergencias
1992 - Al Paso
1993 - La Llama Doble (La Flamme double)
1994 - Itinerario
1995 - Vislumbres de la India. Lueurs de l'Inde


Traductions
Versiones y diversiones. Recueil de ses traductions poétiques.
Sendas de Oku, de Matsuo Basho (1957)
Antología de Fernando Pessoa (1984)
"Octavio Paz Chuang - Tzu" 1997 première édition mai 1998

 

 
   


 

 

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