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Jan Voss

 

Jan Voss (au centre) avec Bernard Noël

Jan Voss
1936, Hambourg. Vit et travaille à Arcueil.
L'oeuvre de Jan Voss, en perpétuelle évolution (« j'ignore de quoi la prochaine toile sera faite » écrit-il) est marquée par la création d'espaces chaotiques et ludiques où le morcellement des objets, des figures tient lieu de structure. Les déambulations sur la toile provoquent l'éclatement par la multiplication des éléments et des couleurs, avant d'offrir une nouvelle cohérence visuelle. Cette peinture joue avec les signes, mais ne suit aucune théorie.

Jan Voss fait ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Munich de 1955 à 1960. Il s'installe définitivement à Paris en 1960 où il collabore avec Christo à la revue KWY fondée par René Bertholo et Lourdes Castro. Repéré par les critiques lors de la troisième Biennale de Paris en 1963, sa première exposition personnelle se tient à la galerie du Fleuve à Paris en 1964 et sera suivie d'autres à Copenhague (1965, 1969, 1976), New York (1966, 1971), Milan, Munich (1970, 1974). Ses travaux semblent au début des années soixante assimilables à la Figuration narrative (il est représenté à Mythologies Quotidiennes , La Figuration narrative dans l'art contemporain , Bande dessinée et Figuration narrative ) mais les griffonnages, les pictogrammes, les personnages esquissés et objets dont il couvre ses toiles et dessins vont à l'encontre d'une narration construite. Ses peintures et dessins de saynètes, proches de l'univers de Paul Klee, ne génèrent aucun discours cohérent.

A partir de 1967, son travail s'ordonne en séries. Aux pictogrammes et symboles signalétiques souvent répétés s'adjoignent des objets usuels, des éléments emblématiques, des parties de corps (têtes, oreilles). Seule une ligne, sorte de fil conducteur, lie quelques éléments, simulacre de narration.

Au début des années soixante-dix, l'espace devient le sujet principal de son travail. La figuration devient très allusive, la forme se libère. Sur un fond blanc, tout volume disparaît, des lignes aériennes colorent la toile. Leur enchevêtrement construit l'espace, ne restent que des amorces de silhouette. Les tracés créent un réseau fait d'entrecroisements qui se densifie à partir de 1977.

En 1978, se tient à l'ARC sa première rétrospective, À portée de vue .
Durant les années quatre-vingts l'espace se complexifie, des taches colorées aux formes aléatoires, des griffonnages en suspension envahissent et saturent l'espace, avec une jubilation enfantine. Tout semblant de composition disparaît à partir de 1983. Il colle des chutes de toile, des papiers froissés, traces d'oeuvres, de gestes et de supports passés. Cette approche nouvelle de l'espace trouve d'autres développements dans la réalisation de reliefs où se manifeste un plaisir particulier pour le bricolage, l'association de matériaux et de couleurs.
Des volumes (dossiers de chaise, toiles maculées, tasseaux colorés) et des empreintes s'agrègent à la toile, dépassant les limites de la surface plane. Les collages fragmentés créent des ruptures mais aussi des rythmes, des kaléidoscopes joyeux.

A partir de 1989, ces assemblages de plus en plus denses sont unifiés par le recouvrement d'une seule couleur : la monochromie de la série Lieux-dit calme ainsi un véritable champ de bataille de cageots, cartons, coupons de toiles.
Parallèlement, Voss applique sa réflexion au volume à travers des sculptures exposées dès 1992, faites de morceaux de bois récupérés de couleurs contrastées ou, au contraire, unifiées par une seule couleur et assemblées dans un savant chaos.
Les dernières années sont marquées par un retour à la ligne et aux aplats de couleur recouvrant la surface ou la cloisonnant, cette sérénité visuelle permettant à la virtuosité du trait de s'épanouir.

 

post/avant

 

Textes

 

Joyeux sans limite.

"L'oeuvre de Jan Voss, en perpétuelle évolution « j'ignore de quoi la prochaine toile sera faite », écrit-il, est marquée par la création d'espaces chaotiques et ludiques où le morcellement des objets, des figures tient lieu de structure. Les déambulations sur la toile provoquent l'éclatement par la multiplication des éléments et des couleurs, avant d'offrir une nouvelle cohérence visuelle. Cette peinture joue avec les signes, mais ne suit aucune théorie." S.G.

Les véritables signes de Jan Voss sont probablement la touche, les tons, les nuances, les valeurs. Les espaces qu'il crée sont complexes, ses assemblages denses, ses volumes virtuoses, seule la couleur sereine vient à bout de la proliférartion du trait.  Elle unifie,  cloisonne, pacifie, organise et la composition s'épanouit. L' univers du peintre est joyeux sans limite, il peint, colle et sculpte en toute liberté.  Sa pratique est ludique, il s'amuse des objets et des figures.  Son monde dans sa logique poètique déborde la surface de la toile et vient à la  rencontre du regard.

Catherine Plassart (Art Point France Info 27/11/2008)
exposition galerie Bamberger Strasbourg

 

 

Jan Voss : "Bougez-vous !"

L'homme ne faisait pas âgé. J'arrivais là seul avec une feuille de  papier et je le complimentais d'emblée. Il avait épinglé des  aquarelles sur papier et de petites acryliques au mur. Son atelier  montrait les fruits de sa prochaine exposition. Cela venait de tous  les coins de son esprit. Des fruits rouges, jaunes et bleus. Pas du  tout "peinture parisienne", plutôt celle de quelqu'un qui veillait sur  les raisins du Paradis et je ne sais quel exotisme intérieur fait de  personnages effrayés, animaux, plantes, objets rassurants justes  ébauchés, comme une peinture égyptienne, enfin quelque chose de très  ancien et de très jeune qui se déroulait sous mes yeux.
- Je songe à l'Orient, lui dis-je.
L'auteur de ces immenses pages d'un manuscrit perdu sourit.
- J'en suis l'auteur, dit-il.
Il n'avait encore rien montré de ce travail qu'il poursuivait jusqu'à  la fin et qui devait attendre encore un peu. Il avait plus de  soixante-dix ans, mais son livre s'arrêtait bien avant. Je le lui dis.
- Il manque encore un bout de vie. J'ai peur de ne pas finir.
Je prenais des nouvelles de son moral. Je trouvais que cette peinture  avait quelque chose d'une religion primitive.
- Ce qui m'intéresse c'est la longévité, le reste ne compte plus vraiment.
Sa peinture me communiquait des vibrations étranges. Des lueurs  d'ironie et une raison d'espérer. Je lui demandais si le mystère  d'Adam et Eve le tourmentait.Au bout d'une heure ou deux, quand on s'est mieux connus il m'a  répondu qu'il exprimait une sorte de bonté  et qu'il en était parfois  un peu triste. Puis il s'est tu, comme s'il se souvenait de personnes oubliées sans amertume.
- Avez-vous un problème avec l'absence ? dis-je. Ces titres de toiles 
"Casanier", "Comment s'en sortir"...
-Allez savoir.

Pierre Givodan (Art Point France Info septembre 2008)
exposition Galerie Lelong

 

 

Jan Voss : La vie dans l'ordre

Comment rassembler en une image ce que l'on fait habituellemnt en  plusieurs ? Disons en quarante tableaux. Telle est la difficulté, la  boulime, la volubilité de Jan Voss.

Cet homme a une peinture qui ne vocifère pas. On est plutôt dans la  confidence. Pas de cri, ni de voix stupéfiante, mais de petits animaux  (parfois humains)domestiques ou pas, des chasses, des démarches de  nomade .Jamais de sédentaire, de locataire,ni de propriétaire dans ce  travail. Cela reflète une âme libre qui n'a rien de servile ni de  cupide certainement.

Jan Voss ne doit pas beaucoup regarder la télévision non plus.  S'emporte-t-il contre ceux qui ont transformé les Arts plastiques en  poubelle toute la semaine, ou fait pousser des fleurs sur des pots de  béton renversés ? On s'en doute.

L'histoire arrive donc en été, en vacances. Et l'on est séduit par ce  souci de rangement, de clarté, de plénitude, de fraîcheur émanant des  oeuvres. Vrai cadeau imprévu sans ambarras. De quoi manger matin et soir et  jusqu'au lendemain.

Quelqu'un a-t-il dit que la fantaisie avait disparu du rayon de la  peinture et de l'objet ? Jan Voss nous démontre encore que l'on peut  être farceur avec du style en jouant avec les images comme d'autres  jouent avec les mots. Oeuvre déroutante que l'on ne s'attend plus à  voir. C'est normal !

Mais que font donc les écoles d'art ?

Exposition réjouissante loin du cirque balnéaire.

Pierre Givodan (Art Point France Info juin 2008)
exposition Musée de Sens

 

Publications

Jan Voss oeuvres 1986-2001
Yves Michaud, éds Adam Biro,  broché,  beau livre,  2001

note de l'éditeur : La peinture de Jan Voss, inspirée d'abord par la bande dessinée, a progressivement révélé un monde étonnant de signes reliés par un réseau de lignes en expansion. Toutes les fantaisies sont permises : s'échapper de la surface vers des collages, des sculptures et des reliefs, revenir aux jeux de la ligne, explorer les techniques de l'estampe... Parfois, il suffit de changer d'échelle, de faire en grand ce qui a existé d'abord en petit - ou inversement. La logique d'invention de Voss est celle de la dimension supplémentaire : passage du fil à la surface, qui devient écran, émergence des signes à partir de la surface (les reliefs), ou émancipation complète dans l'espace (les sculptures). Dans la période récente, entre 1986 et 2001, que présente cet ouvrage, Voss n'a cessé de réexplorer son propre parcours en jouant encore sur dimensions, couleurs et matériaux. On voit proliférer signes, lignes, figurines et images d'objets dérisoires. L'art de Voss respire la fluidité, le passage, le transvasement, le mixage, la croissance rapide et surprenante - la promenade de l'imagination.  

Jan Voss, Un pas devant l’autre,
texte de Jean Maison coll. Bibliophilie

Jan Voss, Un pas devant l’autre
de Jean Maison ed.Virgile coll Carnet d'ateliers

Jan Voss au sens figure
Y. Michaud, éds gGalerie Lelong,  broché1998

Quelques notes sur le travail de Jan Voss  
Peter Handke, éds de L' Echoppe, 1995

Jan Voss face à face
Collectif , éds Galerie Lelong,  broché1995

Jan Voss
Alain Bonfand, éds de La Difference,  broché, 1991

Rencontres
Jan Voss, éds de L'Echoppe , 1999 -

Au detour du monde
Jan Voss Ed. maritimes et d'outre-mer 1992