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Sarkis est né à Istanbul (Turquie) le 26 septembre 1938 dans une famille d’origine arménienne. Sarkis commence par exposer des gouaches obscures hantées de figures à peine visibles alors qu'il étudie l'architecture d'intérieure à l’Académie des beaux-arts d'Istanbul. En 1962, il s'installe à Pariset prend le nom de Sarkis Il réalise des collages, des peinturesà partir de l’actualité de la Chine, de l’Union soviétique, la Turquie, la Grèce… Ces œuvres lui valent en 1967 le prix de Peinture de la Biennale de Paris. Dès 1968, comme son aîné Beuys qu'il admire, il mêle dans des installations savamment mises en scène par la lumière et la musique des matériaux aux charges évocatrices et émotionnelles très fortes : feutre goudronné, néons, résistances électriques, caisses de bois, cornières métalliques, pièces de mécano, objets aux provenances hétéroclites, œuvres d’art, artefacts, découverts au hasard de rencontres et chargés d’histoire. En 1969, il est invité à l’exposition, "Quand les attitudes deviennent forme" (When attitudes becomes form) organisée par Harald Szeemann. Dans les années 1980, il monte le Département de l’art à l'ESAD de Strasbourg et devient à la fin des années 1980 directeur de séminaire à l’Institut des hautes études en arts plastiques, à Paris (fermé en 1995). Nombreuses expositions à partir des années 1990 : au Magasin de Grenoble (1991), au Central Museum d’Utrecht (1992), au palais Liechtenstein de Vienne (1995), à Kunst und Ausstellunghalle de Bonn (1995), au Mamco à Genève (1996), au Capp Street Project à San Fransisco (1997) ou encore au Musée des beaux-arts de Nantes (1997). En 2000, après Sarkis 21.01.2000 – 09.04.2000 au Capc de Bordeaux, suit Respiration au Panthéon à Paris et L’atelier depuis 19380 – LE CRI XX au Mamco à Genève. En 2001 il crée des vitraux pour l’abbaye de Silvacane. En 2002, Sarkis présente "Le monde est illisible, mon cœur si", une exposition en trois scènes au Musée d'art contemporain de Lyon, puis "Le voyage. Le soleil. L'obscurité" au Musée d'art moderne de Céret. Leader dans le milieu artistique conceptuel, depuis les années 1980 Sarkis retourne souvent en Turquie afin d'exposer son travail. Il a participé notamment à la Biennale d'Istanbul. Il fut responsable de l'exposition Fureya Koral quand l'artiste Koral était encore en vie, il est pour certains artistes turcs comme Su Yucel et Serhat Kiraz une référence. La dernière exposition de Sarkis en Turquie date de mai 2005 à la galerie d'art Akbank d'Istanbul sur six étages de la galerie. En dehors de la France et de la Turquie, l'œuvre de Sarkis est reconnue et exposée dans monde entier, au États-Unis, en l'Allemagne, au Canada, en l'Australie, en Chine, au Japon, au Mexique ou encore au Brésil… En 2007 à l'occasion de l'Année de l'Arménie en France, le musée du Louvre à Paris invite Sarkis. La même année Sarkis investit le musée Bourdelle à Paris, dans une exposition intitulée Inclinaison. |
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Bibliographie sélective
Sarkis
Synopsis
L’ouvrage est accompagné d’une sérigraphie numérotée, signée et réhaussée à l’aquarelle par une empreinte de doigt. ed. Jannink 2007
(diffusion Art Point France)
Note de l'éditeur : L’œuvre de Sarkis, faite de peintures, collages, aquarelles, sculptures puis d’objets détournés et d’installations comporte également un volet important : la réalisation de films. Dans Synopsis, texte publié aux éditions Jannink dans la collection L’Art en écrit, il décrit les scénarios de 40 films, réalisés dans l’atelier de Calder à Saché ou dans son propre atelier de Villejuif. Pour la plupart d’une durée de 1 à 6 minutes, certains sont devenus la prolongation de ses aquarelles, discipline artistique qui ne cessent de le fasciner. « Au fond c’est la même chose, mes films remplacent les aquarelles... » dit-il, énigmatique. Généreux, affectif et chaleureux, Sarkis surmonte sa fragilité et ses inquiétudes en s’entourant de musique. « J’écoute la Passion selon Saint-Mathieu de Bach dirigé par Karajan pour garder la forme. »
voir aussi : notre article du 25/01/07 dans Art Point France Info