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Né le 13 décembre 1923 à Barcelone, Espagne. Vit à Barcelone. 1942-1943 : convalescence au sanatorium de Puig d'Olena. 1943-1945 : série d'autoportraits. 1946 : premières toiles à pâte épaisse, collages. Cofondateur à Barcelone du groupe et de la revue Dau Al Set en 1948, il expérimente à partir des années 1950 l'emploi de matériaux divers. 1949-1951 : figuration surréaliste. Mêlant dans ses tableaux matières brutes et objets de récupération Tàpies élabore un vocabulaire formel combinant signes, griffures et graffiti. Dans les années 70, il se consacre à la sculpture. 1982-1983, il réalise une série de toile avec du vernis. Principales expositions1991 : Museo National Centro de Arte Reina Sofia, Madrid Fondation Antoni Tapiès Barcelone Espagne
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Antoni Tapiès
Symétrie blanche 1991
Peinture et vernis sur papier
75 x 104,5 cm
Galerie Lelong Paris

Antoni Tápies
Rose en relief, 1959
Techniques mixtes sur toile 73 x 100 cm
Musée d'art moderne de Toulouse
les Abattoirs
post/avant |
Texte
Tapiès : "Vive la vie !"
Tapiès a retourné le cri fasciste de "Viva la muerte ! " en "A bas la mort ! " au siècle dernier.
Il y a plusieurs décennies, à l'époque de la guerre civile espagnole, il est adolescent.
Tuberculeux, il combat une lésion pulmonaire à 20 ans. Lorsqu'il découvre la peinture, c'est par le surréalisme qu'il exprime son angoisse métaphysique. Puis dès les années 50, c'est le grand chambardement.
Le tableau est travaillé "à plat". Les objets entrent dans sa peinture. Puis viennent les graphes, les lettres et les sigles. Antoni Tapiès est mort. A.T. est né à la peinture de l'après-guerre.
Le noir, le brun, les tons de terre envahissent l'espace pictural. L'Espagne ancestrale résonne du son lointain de l'affrontement tragique avec le Tout et le Rien.
La mort et la vie, le désir et le néant... Comme Miguel de Unamuno, Tapiès nous rappelle par delà les particularismes, "au sentiment tragique de la vie".
Les croix, les os, le doigt pointé, "le sud" (titre de l'un des tableaux de l'exposition actuelle) sont là pour nous renvoyer, si on les avait oubliées, aux évidences de la "théologie naturelle".
L'esprit refuse le néant parcequ'il expérimente l'éternité, c'est à dire la création sentie, vécue et pensée, à chaque seconde.
L'exposition rétrospective 1980- 2006, de l'Hôtel des arts le démontre, magistralement.
Non, l'homme Tapiès n'est pas un accident de l'histoire de l'art actuel, mais une nécessité incontournable.
L'oeuvre nous le prouve. Nous ne sommes pas là pour "rien". Il y a quelque chose à défendre encore et toujours. Tapiès, comme tout le monde, lutte pour la vie, mais lui le sait plus que jamais aujourd'hui.
Pierre Givodan (Art Point France Info 2006)
exposition Hôtel des arts de Toulon
Autres textes
La richesse du travail d'Antoni Tàpies est dans son apparente pauvreté: pauvreté de couleurs, de formes, de matières. Paradoxe qui relève d'un double et indissoluble mouvement de destruction et de création.
Par Jacques Ancet >>> lire la suite
Antoni Tapiès a 80 ans. Le journal Libération lui a consacré un dossier spécial le 13 décembre 2003 >>> lire la suite
Ce qui, chez Lulle fascina les surréalistes et plus tard Tàpies, c'est la combinaison des diverses branches du savoir et ce que lui-même avait appelé l'Ars combinandi, et dont il se servait non seulement pour parvenir à la connaissance et à la vérité, mais aussi pour ses propres poèmes. à propos de Lulle >>> lire la suite
Publications
L'art et ses lieux, Antoni Tàpies
Daniel Lelong éditeur 2003
La valeur de l'art A. Tàpies Edmond Raillard
A. Dimanche 2001
Conversations Antoni Tàpies B. Catoir
Cercle D'art 1988
Antoni tapies entretiens avec Georges raillard A Tàpies
A. Dimanche 1996
Tapies esprit de papier Antoni Tàpies
Galerie Lelong 1998
La Pratique de l'art Antoni Tàpies
Gallimard 1994
La Réalité Comme Art, Antoni Tàpies
Daniel Lelong éditeur réédition 2003
Tàpies, Objets du temps Gloria Moure
Editions Cercle d'Art, 2001
Tàpies ou la poétique de la matière
BNF et Editions Cercle d'Art, 2001