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" Né en terre Limousine à Mailhac-sur-benaize, Joël Desbouiges se découvre très tôt une passion pour la peinture. Dès l'école, il peint des paysages et des natures mortes. Au lycée de Montmorillon un peintre amateur, Marcel Breuil, encourage et permet à cette passion de prendre forme dans les peintures à l'huile qu'il réalise en étant habité par la qualité des ciels de Ruysdael et les couleurs de Van Gogh. En 1967, alors qu'il va rentrer à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Limoges, il découvre les toiles d'Edouard Munch, James Ensor, Jean Dubuffet et les peintres du mouvement Cobra.Elles vont nourrir pour longtemps sa palette et sa facture. Etudiant dans l'atelier de Claude Viallat, il sera au plus proche des recherches du mouvement Support Surface sans pour autant participer de ce mouvement.C'est par des chemins indirects que cette fréqentation marquera l'évolution de son travail. Il poursuit jusque dans les années 70 une peinture figurative d'une palette et d'une matière expressionniste portée par une vision critique du monde et qui affectionne les grands formats de toiles libres. Son parcours pictural est marqué par la rencontre avec les oeuvres d'Antonio Saura, Antoni Tapies, Willem de Kooning et Robert Motherwell. Il sort diplômé de l'Ecole en 1972. Dès lors, il travaillera dans des ateliers toujours situés dans des milieux ruraux, la nature constituant pour son oeuvre un véritable compost. Progressivement va s'affirmer le primat de la couleur et du tableau; cette inflexion de l'oeuvre va se confirmer dans les années 80 qui vont voir son entrée à la Galerie Bernard Jordan à Paris. Après avoir vécu en Limousin, dans le Calvados et en Auvergne, Joël Desbouiges va s'installer à Purgerot en Haute- Saône. En 1996, il décide d'un repli dans l'atelier."Un retour à l'atelier fut nécessaire, pas de volonté d'isolement, mais une période de solitude pour simplement revisiter les composants de la peinture. A l'envie de retrouver une véritable radicalité dans le travail de peintre, avec une couleur envahissante sans la manifestation de son épaisseur ou de saturation, s'additionne une véritable lassitude face aux codes de l'abstraction qui se font peinture. Trouver une poésie simple, une impression de paix, de recueillement, un Tableau qui contient les conditions favorables à recevoir la vie, l'image d'une vie, écrivait-il dans une note d'atelier en 1997. Depuis s'est affirmée cette immersion de la figure dans une couleur aérienne. Récemment, travaillant la toile en son verso il donne à ses couleurs une présence à la fois lumineuse et diaphane tout en l' articulant à un jeu de formes hybrides entrelacées qui affleurent la figure. " Philippe Cyroulnik, extraits 2002..Editions ''le 19'' Montbéliard 2002 |
voir aussi : la vitrine de Joël Desbouiges dans Art Point France
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Bibliographie sélective
Cahier d'art en Puysaye n°24
Linogravures et photographies originales de Joël Desbouiges accompagnées d'une nouvelle originale
de Laurent Devèze 'La recette du gigot farci'.
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Joël Desbouiges
Métaphores 2005/2010
monographie
Editions Musée Museum Hautes-Alpes Gap, 2011
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Phallus et Morilles
Quatorze tentatives érotico-culinaires de Jean-Pierre Verheggen, illustrées par Joël Desbouiges. Les deux volumes réunissent Phallus et Morilles ainsique Mycorama une suite de 28 planches
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Digigraphies
Poudre bleu Beaubourg
Joël Desbouiges
digigraphie 192 x 80 cm, sur papier Arches 350 gr ,
tirage à 7 exemplaires
RLD Editions 2011
prix : 1800 euros
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100, Poésie, triptyque photo
Joël Desbouiges
digigraphie 91 x 182 cm, sur papier Arches 350 gr ,
tirage à 7 exemplaires
RLD éditions, 2011
prix : 1800 euros
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Grand corbeau chutant dans l'escalier
Joël Desbouiges
digigraphie 90 x 130 cm, sur papier Arches 350 gr ,
tirage à 7 exemplaires
RLD éditions, 2011
prix : 1300 euros
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