Jean-Paul Agosti (né en 1948 à Paris) Après avoir étudié la peinture à l’huile et l’encre de chine au début de sa carrière, il se consacre à l’aquarelle. C’est la science, fruit de la rencontre déterminante avec le mathématicien polonais Benoît Mandelbrot, qui amorce son intérêt pour la pensée fractal. Cette notion va composer et décomposer son regard et lui permettre d’appréhender et de peindre un nouvel espace morcelé, agrandit, fragmenté, déformé à l’échelle ambiguë et imprécise. Ainsi il fait perdre tout repert spatial à l’observateur. La nature, sujet de prédilection de Jean Paul Agosti, se retrouve dans l’ensemble de son œuvre. L’air, l’eau, la terre, le feu sont ses les éléments essentiels de son travail qui se caractérise souvent par des séries, triptyques ou diptyques réalisés à la peinture, à l’aquarelle, en taille-douce ou en lithographie. Héritage de son père, son objectif, photographie les flaques, les étangs, les cours d’eaux qui jouent le rôle de miroir et retranscrivent l’image frissonnante et balbutiante des arbres et du ciel mêlés à l’eau. Résultat d’une profonde réflexion, le reflet devient la réponse de la nature à la nature, sa répétition. La fraction de la lumière, le reflet végétal, le frémissement de l’eau, sont autant de thèmes qu’il aborde avec une réelle intervention de peintre poétique, à la fois scientifique et symbolique. Ses supports de création sont variées allant de la publication et l’illustration des ouvrages à caractère littéraire, esthétique et scientifique à la réalisation de travaux en architecture et spécialement dans le domaine de l'art et des jardins en passant par l’élaboration de : tapisseries et de vitraux. En 1987, il devient lauréat du XXIe Prix international d'Art contemporain de Monaco. Jean-Paul Agosti joue avec la lumière, l’espace dans lesquels il nous offre les éléments dans un nouveau paysage dans lequel il nous invite à nous perdre comme dans un labyrinthe.