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Henri Cueco 1929, Uzerche. Vit et travaille à Montmagny (Val d’Oise) et à Vigeois (Corrèze). Ces années sont aussi marquées par une importante activité politique. Membre du Parti Communiste de 1954 à 1976, il participe à « Peuple et Culture » où il rencontre Pierre Gaudibert, futur directeur du musée d’art moderne de la Ville de Paris. En mai 1968, il participe à « l’Atelier Populaire » de l’école des Beaux-Arts. Il s’investit dans les débats idéologiques du Salon de la Jeune Peinture, où il expose en 1969 dans la « salle rouge pour le Vietnam ». La série Les Hommes rouges présentée à l’ARC en 1970 l’occupe dix ans, de 1965 à 1975. Elle met en scène des silhouettes dépersonnalisées perdues dans des architectures angoissantes et démesurées. Cueco mène alors une réflexion sur la sérialité et la trame, qui occupe le fond de la toile et finit par en devenir le sujet principal, que ce soit celle constituée par les bâtiments, les claustras, ou les champs d’herbe. Les animaux occupent une place de plus en plus importante dans ses toiles à partir de 1968. Il montre en 1972 à la Galerie 3 Laplace Les Chiens, paysages noirs parcourus par des troupeaux errants, inversant le thème du rapport de l’homme à la nature (l’animal dans la ville). Ce sont Les Grilles, Les Claustras derrière lesquels se dissimulent les meutes ou encore L’Inachèvement, trois séries présentées à la maison de la culture de Bourges en 1975. 1976 est une année de rupture. Il se retire dans son jardin en Corrèze, dessine à nouveau d’après le motif, en particulier l’herbe qu’il voit devant son atelier (série Herbes/Paysages, 1977-1987). Son travail prend un nouvel essor au début des années quatre-vingts. Il réalise de nombreuses fresques à la suite de commandes publiques (les Halles, Paris, 1979 ; théâtre municipal de Limoges en 1982 ; les quais de la Gare d’Orsay à Paris en 1987 ; la salle de réunion « Albert Londres » au ministère de la Culture, 1990). Ce travail de grand format se développe aussi au théâtre, avec la réalisation des décors d’une vingtaine de pièces. En 1996, passionné par les conditions de l’avènement de l’image, il mène une relecture des chefs-d’oeuvre de Philippe de Champaigne et de Poussin. Durant les années 2000, il entreprend une série d’autoportraits. Collectionneur dans l’âme, il dresse des inventaires dans Le Collectionneur de collections (1995). Il intervient régulièrement avec verve et humour à la radio, dans les émissions de France Culture Les Décraqués (à partir de 1984) et Les Papous dans la tête (à partir de 1981). Il est l’auteur de romans comme Dialogue avec mon jardinier (2000). |
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Bibliographie
- Journal d'atelier 88-91 ou Journal d'une pomme de terre, ÉNSBA, 1993 (réédition Stock, 2001).
- Dessine-moi un bouton. L'inventaire des queues de cerises, Éditions du Seuil, 2000.
- La petite peinture, Éditions Cercle d'Art, Collection Autoportrait, 2000.
- Dialogue avec mon jardinier. Éditions du Seuil, 2004.
- Le collectionneur de collections. Éditions du Seuil, 2005.
- Cueco par Cueco, Gérald Gassiot-Talabot, Éditions Cercle d'Art, 1995.
ouvrages collectifs
- Les Papous dans la tête, l'anthologie, dir. Bertrand Jérôme et Françoise Treussard, Gallimard, 2007
- Le Dictionnaire des Papous dans la tête, dir. Françoise Treussard, Gallimard, 2007
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