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Pierre Buraglio vit et travaille à Maisons-Alfort, Val-de-Marne. 1959 1961 1963-1965 1964 1966 1968 1968-1969 1969-1974 1974-1975 1976 1977 1978 1980-1981 1982 1983 1985 1987 1989 1991 1992 1993 1995 1999 2000 2001 2002-2004 2003 2004 2005 2006 2007 2008 |
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Après les Gauloises, Buraglio retourne à la peinture
Le tableau a été exposé en 2004 à la galerie Marwan Hoss (Paris). Le sujet en est un paysage avec un personnage peint de profil adossé à un rocher, lequel est surplombé d'un arbre massif A gauche du sujet est dessinée une petite maison, porte entrouverte (je décris de mémoire). Cette ouvre vient clore la rétrospective de l'artiste axée autour des ouvres majeures dont trois issues de la période des années 60-70 (Agrafage, Assemblage de Gauloises bleues.) en la possession du Musée d'art de Toulon .
La question qui nous préoccupe est celle liée à la présence ultime, donc voulue et choisie en connaissance de cause par l'artiste, aussi bien, du tableau «néo-classique » final. Evidemment on aura beau jeu de souligner le rôle de décalage que joue l'assemblage de deux supports contreplaqués qui constitue la matérialité de l'ouvre .
Nous retiendrons cependant l'élection de cet énigmatique tableau comme symptôme que nous rattacherons à la date de 1959 figurant sur le C.V. accompagnant l'exposition de Pierre Buraglio : « Ses modèles sont Balthus, puis Bazaine et Nicolas de Staël » ,dit le texte à propos des 20 ans de l'artiste à l'époque.
Ainsi, il aura fallu attendre 47 ans pour que le peintre, par un lent mouvement de rotation sur lui-même accomplisse cette lente révolution esthétique, déjà curieusement préfigurée par le gôut initial.
Comme l'écrivait Camus dans sa préface à l'Envers et l'Endroit "Chaque artiste garde au fond de lui une source unique", ou plus sûrement encore , dans Le Mythe de Sisyphe : "La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie".
Pierre Givodan
in "Chroniques intempestives et subjectives à propos de l'art" Ed. Complicités 2008