Pascal Commère

Pascal Commère est né en 1951 dans un bourg de Côte d'Or où il vit et travaille, sillonnant la campagne. Tiraillé dès l'enfance entre les mots et les chevaux, il a bien failli devenir jockey comme son père, tué à l'entraînement alors qu'il avait six ans.
Christine et Zoé à ses côtés, il se consacre aujourd'hui à l'écriture. Prose et poésie s'alternant, la vie même. Il collabore régulièrement à quelques revues, notamment la N.R.F. au temps de jacques Réda, Théodore Balmoral, Conférence et est membre du comité de la revue Le Mâche-Laurier.
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Extrait
« J'ai franchi le portail. J'étais seul. Il faut du temps pour être plusieurs, apprendre à dire nous. Sur la tombe je ne me suis pas attardé. Pour dire vrai, je l'ai contournée. Des fois que je ne puisse plus m'en détacher. En semaine on ne croise pas grand monde. J'ai oublié. Sauf le cri de rouille de la grille en l'ouvrant. Mais je ne me suis pas retourné. Vous comprenez. Par les allées j'ai filé vers le fond. Là où une falaise reconstituée rappelle qu'il y a longtemps l'une des filles du château, la plus jeune, est tombée d'un rocher dans la mer. Gabrielle elle s'appelait, son nom figure en lettres capitales au-dessus du portail. Ortographié au masculin. Comme si une jeune fille n'avait pas le droit de donner son nom à un cimetière, quand elle en est la première occupante. Puis direction le caveau, dans l'ombre de la falaise. Deux ou tois chauve-souris pendaient acccrochées au plafond. Mais je ne vais pas tout raconter.»
Les larmes de Spinoza (extrait)
Publications
Les commis (Folle Avoine, 1982)
Lointaine approche des troupeaux à vélo vers le soir (Folle Avoine,1984, réédition 1995)
Jardins tout au fond du jaune les yeux (Thierry Bouchard,1985)
Fenêtres la nuit vient (Folle Avoine, 1987)
Chevaux (Denoël, 1987)
Dijon (Champ Vallon, 1989)
La vache automatique (Le Dé bleu, 1989)
Ode à l'absence (encore) et à l'herbe du soir (Hautécriture, 1990)
D'une lettre déchirée en septembre (Tarabuste, 1996)
De l'humilité du monde chez les bousiers (Obsidiane, 1996)
Solitude des plantes (Le temps qu'il fait 1996)
La Vache (Favre, 1998)
Le grand tournant (Le temps qu'il fait 1998)
Vessies, lanternes, autres bêtes cornues (Obsidiane, 2000)
Honneur au fantassin G., conscrit en Meuse (Le Dé Bleu, 2000)
La Grand'soif d'André Frénaut (Le temps qu'il fait 2001)
Bouchères (Obsidiane, 2003)
Aller d'Amont ( Éd. Virgiles, 2004)
D'un pays pâle et sombre (Le temps qu'il fait 2004)
Le vélo de Saint Paul (Le temps qu'il fait 2005)
Les oiseaux de Sens (avec Emmanuel Berry Le temps qu'il fait, 2006)
Prévision de passage d'un dix cors au liue-dit Goulet du Maquis (Obsidiane, 2006)
Les commis (réédition Le temps qu'il fait, 2007)
Graminées (Le temps qu'il fait 2007)
Les larmes de Spinoza (Le temps qu'il fait 2009)
Petit soleil (Circa, 2009)
Noël hiver (Le temps qu'il fait 2010)
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