Bernard Lamarche-Vadel

 

Bernard Lamarche-Vadel

Bernard Lamarche-Vadel par Bernard Plossu

 

Poète et auteur de nouvelles, il a composé une ouvre considérable et remarquée de critique d'art dans les années 1970. Il écrit dans les revues l'Infini , Perpendiculaire , Ligne de risque, Le trait. Il crée la revue Artistes en 1979. Spécialiste d' Arman, de Tapiès, de Pierre Klossowski, il est le propagateur de l'ouvre de Joseph Beuys en France. Il est le conseiller artistique de la galerie Piltzer. En 1977, il organise notamment une rétrospective Pablo Picasso au Metropolitan Museum de Tokyo. C'est l'exposition Finir en beauté qu'il organise en 1981 qui le mène vers la photographie. Il se donne la mort en 2000 dans son château de la Rongère.

 

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A PROPOS DE KEICHI TAHARA

l'exposition "Finir en beauté" qu'il organise en 1981 le mène vers la photographie.

"Jusqu'en 1980, je n'avais manifesté que désinvolture et souriant mépris pour la photographie, se souvient Bernard Lamarche-Vadel. Cette pratique de reproduction ne pouvait certainement pas rivaliser avec les ouvres que je collectionnais et dont j'aimais m'entourer : Beuys, Warhol, Klein, Arman, Merz... J'ai toujours été collectionneur, et même assez acharné. [...] Durant un an, je me suis enfermé dans mon appartement parisien, couché la plupart du temps, et j'étudiais l'histoire de la photographie." interview par Michel Guerrin - Le Monde, 23 juin 93

La rencontre avec Keiichi Tahara sera déterminante. Collectionneur , il décide d'acheter une image par jour. Avec minutie et réflexion, il organise sa passion. En 1998, à la Maison Européenne de la Photographie, il reconstitue son propre espace de vie et de travail, Enfermement, "un encerclement photographique".

"Lamarche-Vadel a su faire de la critique un art artistique à part entière - par amour de l'art, des ouvres et des artistes. En allant vers les artistes, il n'a rien fait d'autre que d'aller vers lui-même" Entretiens

 

A PROPOS DE DIETMAN

"Il a été le critique d'art français le plus marquant de ces 40 dernières années après Restany. [...] Il faut relire le livre proprement extraordinaire qu'il consacra à Erik Dietman, profonde réflexion sur la modernité, ou le catalogue de son exposition de 1986, "Qu'est-ce que l'art français ?", meilleur ouvrage, et de loin, publié sur le sujet, auprès desquels le journalisme d'art actuel apparaît scolaire et fade." Nicolas Bourriaud - Beaux-Arts Magazine n°193, juin 2000

 

"Ces objets que le sculpteur Erik Dietman nomme aussi des "bidules" paraissent à la fois invraisemblables et pourtant tout à fait évidents. Habitués, avec lui, à déjouer les codes, les a priori et les idées reçues, il est alors possible de reconnaître, comme on le ferait en voyant dans les nuages des têtes d'hommes ou d'animaux, les "objets" dont il est question.

Ces objets hétéroclites sont, en général, surnommés d'appellations à double tranchant, qui leur donnent alors un sens nouveau et une vie bien à eux. Il suffit à l'artiste d'une fente dans une pierre pour en faire un sourire et sa magnifique passion du verbe et du mot fait encore basculer l'ouvre dans d'autres territoires. "

Erik Dietman, Entretien avec Bernard Lamarche-Vadel, Catalogue de l'exposition "Réflexions sur la sculpture moderne", La Criée, Hall d'art contemporain, Rennes, 1986.