Max Jacob

 

 

Parmi ses nombreux amis peintres , nombreux sont ceux qui ont fait son portrait. Ci-dessus, Max Jacob par Christopher Wood est particulièrement émouvant.

 

Max Jacob, poète français est né le 12 juillet 1876 à Quimper et mort le 5 mars 1944 au camp de Drancy.

Il passe toute sa jeunesse à Quimper, puis s'installe à Paris, où il estcritique d'art au Moniteurs des arts.Il habite le quartier de Montmartre . Témoin privilégié de la naissance du cubisme, il se lie alors avec Juan Gris, Apollinaire, Braque ou André Salmon. Après des contes pour enfants, Max Jacob entreprend de réinventer la poésie en prose : Saint-Matorel (1911) et le Siège de Jérusalem (1914), illustrés par Picasso et les Ouvres burlesques et mystiques du frère Matorel (1912) avec des dessins de Derain, tous trois édités par Kahnweiler, précèdent le célèbre Cornet à dés (1917) édité à compte d'auteur.

Toute la vie de Max Jacob peut se lire à travers ses amitiés. L'amitié de Cocteau sera indéfectible. Modigliani fera de lui des portraits émouvants.

Juif de naissance, après deux apparitions du Christ, il se fait baptiser à l'âge de 40 ans, en 1915.

Parallèlement à l'écriture Max jacob accorde de plus en plus de temps au dessin. A partir de 1919, il exposera régulièrement ses gouaches qui lui procureront les ressources que l'écriture ne lui apporte pas. Elles sont inspirées par des paysages de Bretagne, de Paris ou du Val de Loire, par les fresques romanes qu'il admire ou par les scènes de cirque qu'il affectionne particulièrement.

Après avoir vécu à Saint-Benoît-sur-Loire de 1921 à 1928 auprès de l'abbaye bénédictine, il y revient en 1936 et y mène une vie quasi-monastique.

C'est là qu'il est arrêté, parce que d'origine israélite, en février 1944, avant d'être déporté au camp de Drancy , où il meurt d'épuisement quelques jours plus tard.

 

Voir aussi :

>>> le fonds Max Jacob du Musée des Beaux de Quimper

>>> L'association des amis de Max Jacob

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Publications

  • Le Christ à Montparnasse
  • Saint-Matorel (1911)
  • La Côte (1911)
  • Ouvres burlesques et mystiques de Frère Matorel (1912)
  • Le Siège de Jérusalem, grande tentation céleste de Frère Matorel (1914)
  • Le Cornet à dés (1917)
  • Le phanérogame (1918)
  • La Défense de Tartufe (1919)
  • Cinématoma (1920)
  • Le laboratoire central (1921)
  • Le Roi de Béotie (1921)
  • Le Cabinet noir (1922)
  • Art Poétique (1922)
  • Filibuth ou la Montre en or (1923)
  • Le Terrain Bouchaballe (1923)
  • Visions infernales (1924)
  • L'Homme de chair et l'Homme reflet (1924)
  • Les Pénitents en maillots roses (1925)
  • Le fond de l'eau (1927)
  • Le tableau de la Bourgeoisie (1929)
  • Rivage (1931)
  • Bourgeois de France et d'ailleurs (1932)
  • Ballades (1938)

 

Max Jacob
Medrano 1909 : acrobate et danseuse -
gouache

 

Déjà, à l'âge de trois ans, l'auteur de ces lignes était remarquable. Il avait fait le portrait de sa concierge en passe-boule, couleur terre-cuite, au moment où celle-ci, les yeux pleins de larmes, plumait un poulet. Le poulet projetait un cou platonique. Or, ce n'était ce passe-boule, qu'un passe-temps.
En somme, il est remarquable qu'il n'ait pas été remarqué. Remarquable, mais non regrettable, car s'il avait été remarqué, il ne serait pas devenu remarquable. Il aurait été arrêté dans sa carrière ce qui eût été regrettable.
Il est remarquable qu'il eût été regretté. Et regrettable qu'il eût été remarqué.
Le poulet du passe-boule était une oie !

Le Cornet à dés (extrait)